mercredi 15 juin 2016

Transcrire ses actes ?



C'est une question qui taraude votre brave serviteur. Faut-il transcrire et/ou traduire les actes de nos aïeux ? Si oui, quelles règles suivre ?

Pas de suspense, je réponds par oui, il faut, dans l'idéal, transcrire les actes. Et même traduire les actes en latin, néerlandais ou klingon que vous avez.

Mais pourquoi ?

Pour plusieurs raisons. La première est que votre copie d'écran sera souvent de moins bonne qualité que le zoom possible sur le site des AD. Transcrire l'acte à ce moment-là permet d'éviter certains hésitations. Ensuite parce que la transcription entraîne à la paléographie. Vous habituerez ainsi votre œil, vous l'exercerez à la lecture des actes anciens.
En paléographie, il n'y a pas de solution miracle : seul l'entraînement fournit un réel apprentissage. Hormis quelques abréviations et notes tironiennes à connaître, le reste n'est qu'entraînement.

Oui, mais moi, môssieur, j'ai beaucoup d'actes notariés !
Mais je n'en doute pas, ma bonne dame. Je vous conseille de les transcrire dans la mesure du possible ou du moins d'en extraire la substantielle moelle. Car toute information est bonne à prendre.

Cependant, il serait illusoire de vouloir tout transcrire. Nos ancêtres ont laissé beaucoup d'actes, surtout certains, n'est-ce pas Salomon « comment ça, vous êtes protestant ? » Lombard ? Alors, que faire ?
Prendre son temps. En généalogie, on est toujours pressé de remonter dans le temps, de trouver pleins de cousins, toussa toussa. Mais il faut prendre son temps, transcrire de temps à autre un acte que l'on a et inclure la transcription dans la fiche de notre aïeul.

Mais, quelles règles suivre ?
Aux XVIIIe, XIXe et XXe, on met tous les accents. Au XVIIe on ne met les accents que lorsque l'on a -é ou -ée -és et au XVIe seulement à la fin du mot.
Ainsi le mot père s'écrit pere aux XVIIe et XVIe.
Ensuite, on ne corrige pas les fautes d'orthographe, jamais.
Enfin, on transcrit les notes tironiennes et abréviations. Par exemple "sr" devient "sieur" "ledt" devient "ledit" ou "ledict" suivant l'époque, etc. Inutile de mettre les lettres ajoutées entre parenthèses.
Quand un mot est barré, on note entre crochets : [biffé : ici le(s) mot(s) barrés]. Si c'est illisible, il faut écrire [biffé : illisible]. Quand un renvoi est fait, même méthode. A l'endroit du renvoi, noter [renvoi : ici le texte du renvoi].

La transcription est utile pour bien comprendre l'acte avant d'en extraire les informations, de sorte à ne rien manquer. Quand votre corpus est immense, pensez alors à faire des fiches avec un résumé de l'acte et transcrivez certaines parties. Bref, chacun procèdera comme il le souhaite, mais une chose est à faire, lire attentivement l'acte.

5 commentaires:

  1. Ils sont bien utiles ces rappels de transcription.

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  2. J'avoue ne pas le faire systématiquement. Seulement pour certains actes d'importance ou certaines parties d'un acte. C'est un long travail mais qui fait gagner du temps lorsque l'on a besoin de relire les documents.

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  3. Je me force a "extraire la moelle" de chaque acte et a la traduire. Malheureusement je ne prends pas le temps de transcrire. Par contre je prends soin de copier le permalien en plus du "screen print" de l'acte qui me permettra de retourner a la page du registre correspondant et de l'etudier plus en profondeur si necessaire. Annick H.

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  4. Vive la transcription ! Déjà parce que ça traduit sur généanet et met donc à disposition des gens à la recherche de tel ou tel renseignement ou qui ne maîtrisent pas la paléographie. Ensuite, parce que ça me permet (même pour des générations proches) d'extraire toutes les informations d'un document et non pas d'oublier un détail important.

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  5. Je rajouterai aussi en plus que c'est bien pratique pour écrire un article sur le sujet plus tard !

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