Je sais, je devrais pas écrire en abrégé, mais le titre serait trop long sinon. Les PUR sont les Presses Universitaires de Rennes.
Ne partez pas ! Il s'agit d'un éditeur que j'aime beaucoup, l'un de mes préférés dans le domaine historique parce que vous y trouverez une incroyable variétés de publications. Et cela pourra vous servir, généalogistes !
Les PUR publient divers travaux, allant de thèses remaniées aux habilitations en passant par des ouvrages issus de colloques. En fait, la plupart des ouvrages sont des livres collectifs venant de colloques ou rencontres. Si certains peuvent être intéressants, pas mal de colloques ont un gros défaut : un sujet assez général et des interventions très précises, ciblées, qui n'intéressent finalement pas grand monde. Mais la curiosité est une belle qualité, donc dès que le sujet me plaît, je me procure le livre, même si, à force, on sait que ce genre de livre est très inégal suivant les interventions.
Malgré ce bémol, qui concerne tous les éditeurs universitaires, les PUR ont un catalogue extrêmement riche, utile tant pour l'historien que pour le généalogiste. Je vais essayer de faire plus souvent de brefs "compte-rendus" de lecture et (si je m'en sors) vous verrez souvent cet éditeur.
Bref !
Le sujet de cet article est avant tout de parler concrètement de bouquins. Je ferai avec vous le tour d'éditeurs que j'aime bien en mettant en avant les nouveautés. Pour les bouquins plus anciens, on verra plus tard. J'ai regardé les publications des PUR de 2018 et ai sélectionné trois livres, rien que pour vous !
Commençons tout de suite :
Les pratiques politiques dans les villes françaises d'Ancien Régime. Communauté, citoyenneté et localité
Ce livre est écrit sous
la direction de Claire Dolan. Il s'agit d'une historienne que j'apprécie
beaucoup pour son ouvrage Le notaire, la famille et la ville consacré
à Aix-en-Provence au XVIe siècle. Je vous conseille ce bouquin pour mieux
connaître les notaires du midi et en général, la quasi-totalité des livres
publiés dans la collection correspondante (Archives notariales je
crois) aux Presses universitaires du Mirail (Toulouse). Vous y trouverez
notamment des bouquins de Gabriel Audisio.
Ce travail précis, lui,
est consacré à des villes françaises. Si le but est d'essayer de tirer des
tendances globales, il se concentre sur trois villes : Marseille, Toulouse et
Paris. Claire Dolan connaît très bien Toulouse et doit un peu connaître
Marseille aussi, au moins via ses travaux sur Aix. Elle écrit en tant que
directrice, entourée de six autres auteurs, ce qui est beaucoup.
Voici un extrait de la présentation de l'éditeur :
Le livre constate à quel point la localité était alors un enjeu politique et comment elle produisait elle-même des intérêts communs. La localité est ici, certes, une échelle d’analyse, mais elle permet aussi de voir à quel point les citadins construisaient des enjeux publics à partir de l’esprit communautaire auquel ils étaient attachés.
Il me semble que ce travail peut être utile au généalogiste. Souvent le généalogiste est hors-sol, il voit passer des noms, les met dans un arbre et voilà. Là, avec ce travail, on a peut-être une chance de voir s'articuler les citadins et leurs intérêts. Il me semble qu'on approche aussi d'une "histoire des réseaux", qui est très tendance ces dernières années et très pertinente. Le généalogiste établit un réseau familial abstrait (la parenté) et cherche parfois à concrétiser ce réseau (qui connaissait qui dans la famille, quel lien avec le père, la mère, les oncles, etc.). Dans ce livre, on semble être dans le cadre de la localité urbaine : les réseaux entre membres d'une même communauté.
C'est personnellement un livre que je vais acheter très rapidement. Le fait qu'il soit dirigé par Claire Dolan est un atout majeur à mon sens, le fait qu'il traite de Marseille est pour moi décisif, mais plus encore que mes préférences, le thème, l'approche nationale, générale, et l'histoire des pratiques dans une communauté (un réseau) semble faire de ce livre un must-have de cette année 2018. Espérons que le contenu soit à la hauteur de la promesse !
PS : Je viens de trouver la table des matières. Ca ne change rien au fait que je compte me procurer ce livre. Mais sur plus de 230 pages consacrées à trois villes, n'avoir que 20 pages sur Marseille crée immédiatement un déséquilibre qui fait tâche et met en doute le sérieux de la démarche. Plus de news quand j'aurai le livre et surtout quand je l'aurai lu.
Le livre constate à quel point la localité était alors un enjeu politique et comment elle produisait elle-même des intérêts communs. La localité est ici, certes, une échelle d’analyse, mais elle permet aussi de voir à quel point les citadins construisaient des enjeux publics à partir de l’esprit communautaire auquel ils étaient attachés.
Il me semble que ce travail peut être utile au généalogiste. Souvent le généalogiste est hors-sol, il voit passer des noms, les met dans un arbre et voilà. Là, avec ce travail, on a peut-être une chance de voir s'articuler les citadins et leurs intérêts. Il me semble qu'on approche aussi d'une "histoire des réseaux", qui est très tendance ces dernières années et très pertinente. Le généalogiste établit un réseau familial abstrait (la parenté) et cherche parfois à concrétiser ce réseau (qui connaissait qui dans la famille, quel lien avec le père, la mère, les oncles, etc.). Dans ce livre, on semble être dans le cadre de la localité urbaine : les réseaux entre membres d'une même communauté.
C'est personnellement un livre que je vais acheter très rapidement. Le fait qu'il soit dirigé par Claire Dolan est un atout majeur à mon sens, le fait qu'il traite de Marseille est pour moi décisif, mais plus encore que mes préférences, le thème, l'approche nationale, générale, et l'histoire des pratiques dans une communauté (un réseau) semble faire de ce livre un must-have de cette année 2018. Espérons que le contenu soit à la hauteur de la promesse !
PS : Je viens de trouver la table des matières. Ca ne change rien au fait que je compte me procurer ce livre. Mais sur plus de 230 pages consacrées à trois villes, n'avoir que 20 pages sur Marseille crée immédiatement un déséquilibre qui fait tâche et met en doute le sérieux de la démarche. Plus de news quand j'aurai le livre et surtout quand je l'aurai lu.
Les femmes et la mer à l'époque moderne
Ce livre est écrit sous la direction d'Emmanuelle Charpentier et de Philippe Hrodej. Je ne suis pas très familier de ces auteurs, j'avoue ! Je connais Emmanuelle Charpentier via sa thèse, mais sans plus. Quant au co-directeur je ne le connaissais pas ; il est spécialisé dans les corsaires et a publié plusieurs ouvrages sur ce thème. Nous avons affaire à deux spécialistes de l'histoire maritime.
Cependant, ce qui m'intéresse, c'est pas un énième livre d'histoire maritime, c'est le lien fait entre les femmes et la mer. Il y a toujours quelques exemples de femmes sur des bateaux, mais le fait semble très rare et surtout on parle davantage des marins, des pêcheurs, des hommes, que des épouses, mères et filles. Emmanuelle Charpentier publie beaucoup dessus. Gilbert Buti (qui a travaillé avec les deux directeurs de ce livre à d'autres endroits et qui publie une communication dans celui-ci) a aussi travaillé sur ce terrain en étudiant la pluri-activité des gens de mer (et donc le travail des femmes quand le mari est en mer).
Le sujet est passionnant. Mais ! il s'agit d'un ouvrage collectif avec 17 auteurs. Ce qui veut dire forte disparité, puisque interventions variées sur divers sujets. J'ai donc décidé de regarder un peu la table des matières.
Le point positif, assez rare malheureusement, est la présence d'une conclusion. En général, on a une introduction et une suite d'interventions sans conclusion. Malgré tout, le sommaire est très disparate. Le livre couvre l'époque moderne et le XIXe siècle, concerne aussi bien les territoires français que néerlandais, les populations russes ou des Shetland. Vous avez les récits de voyage de la bourgeoisie/aristocratie mélangés avec des fileuses. Des pêcheurs, des marins militaires, des voyages en bateaux.
Bref, Les femmes et la mer concerne bien les femmes et la mer en général. Sauf que chaque intervention étudie un cas particulier, voire extrêmement particulier. Hormis le thème du livre, il semble n'y avoir aucun liant. Je vous mets le lien vers la table des matières, parce que même si le livre paraît s'éparpiller, vous pouvez trouver quelques communications qui vous intéresseront en particulier. C'est mon cas, mais ce sera plutôt, dans un premier temps, une consultation en bibliothèque. Il reste important de traiter ce genre de sujet et rien que pour avoir réuni tous ces chercheurs, je tiens à féliciter les directeurs de la publication.
La société fluide. Une histoire des mobilités sociales (XVIIe-XIXe siècles)
Livre rédigé par Richard Flamein. Je ne connais pas du tout l'auteur de cet ouvrage qui est une version remaniée de sa thèse de doctorat. J'ai été intrigué par le titre et surtout le sous-titre ("une histoire des mobilités sociales"). C'est la raison pour laquelle j'ai regardé le résumé éditeur, la table des matières puis que j'ai acheté ce livre, malgré quelques atermoiements.
Le titre du livre est attirant et promet. Mais le résumé éditeur est une véritable douche froide me concernant. Je vous expliquerai pourquoi je l'ai tout de même acheté (pas encore lu) et pourquoi je ne regrette pas cet achat.
Voici le résumé éditeur dans son intégralité :
Les mobilités sociales n’ont jamais été véritablement un objet historiographique, celles d’Ancien Régime en particulier, volontiers tenues pour inexistantes. Il est vrai que la société dite d’ordres a longtemps servi de contremodèle, pour ne pas dire de repoussoir, consacrant, dans les sociétés démocratiques, des dynamiques parfois plus supposées que réelles. L’approche retenue en fait la particularité : délaissant les catégories traditionnelles posées comme a priori, elle offre une matrice fluide du mode de production empirique des mobilités et des identités bourgeoises, par une analyse méticuleuse de ses univers matériels, de ses réseaux de propriétés et de sociabilités. De la Malmaison à la place Vendôme, du négoce normand à la création de la Banque de France, de la traite négrière à l’argent d’Espagne, le livre épouse la formidable ascension de la dynastie Le Couteulx sur sept générations. Il propose, en définitive, un tableau totalement inédit des mobilités sociales bourgeoises, entre 1600 et 1824.
Bien... Déjà, les mobilités sociales sont très souvent étudiées et en particulier l'ascension sociale, dans la notabilité en générale et surtout dans la bourgeoisie et l'aristocratie "nouvelle". Deux thèses me viennent en tête sur ce sujet, celle de Claire Châtelain (Chronique d'une ascension sociale) et celle d'Alain Servel sur le pays d'Apt. Il n'y a rien de nouveau à parler d'ascension sociale, c'est un objet d'étude omniprésent. Avant de venir aux points qui m'ont fait acheter ce livre en particulier, autre point qui me chagrine. On nous présente une histoire "des" mobilités sociales alors qu'il ne s'agit pas des mobilités mais d'une seule mobilité, l'ascension. Le déclassement social, presque jamais étudié sur la longue-durée (déclassement de branches familiales ou de familles entières donc, pas simplement le déclassement d'un individu), semble ici passé sous silence. De plus, le livre traite d'une seule famille, ce qui limitera peut-être les comparaisons dans le texte même, surtout qu'il s'agit d'une "formidable ascension" et que la famille en question semble être arrivée au sommet de la hiérarchie sociale, évacuant toute forme d'ascension intermédiaire (un petit négociant fils d'ouvrier ou même un laboureur propriétaire fils d'un travailleur de la terre).
Malgré tout, traiter d'une seule famille n'est pas un problème en soi, surtout qu'étant donné qu'il s'agit d'une thèse publiée, le propos doit être bien sûr élargi. Ce qui peut intéresser le généalogiste (ou même l'historien) qui ne s'intéresse absolument pas à cette famille Le Couteulx (c'est-à-dire à peu près tous les lecteurs) va se situer ailleurs.
Et finalement, le titre et le résumé éditeur sont peu éclairants sur ce qui me semble être le point fort de ce livre et qui justifierait d'emblée sa lecture : son approche. Une approche spatialisée de la bourgeoisie : comment la mobilité sociale et spatiale vont de paire ? C'est même l'univers matériel (pour reprendre l'expression presque noyée dans le résumé) qui semble être au coeur de ce livre. Et ça, c'est intéressant.
L'auteur semble se diriger vers une étude des objets en général, du logement aux bijoux. Comment les objets nous permettent-ils de mieux appréhender le propriétaire et l'image qu'il se faisait de lui-même ? Pour le généalogiste, l'objet est intéressant dans sa transmission : y a-t-il des objets dont on hérite ? Pourquoi cet objet plutôt qu'un autre ? Les dimensions symboliques doivent être puissantes dans ce mécanisme.
En somme, ce livre me paraît être une excellente lecture que j'ai hâte de débuter. Je vous en dirai davantage quand je l'aurai lu, il est au chaud dans ma bibliothèque. Depuis quelques années, l'idée de travailler sur la transmission de l'objet à travers plusieurs générations m'effleure et cela peut intéresser tout généalogiste ayant chez lui des objets ayant appartenu à des aïeux. Je trouve dommage que le titre et le résumé éditeur ne donnent pas spécialement envie d'acheter ce que la table des matières révèle. Restez connectés, on reparlera bientôt de ce livre !
Voilà, ce sera tout pour cet article. En me relisant, je me trouve parfois un peu dur avec les PUR et même avec les auteurs. Je tiens à préciser aux lecteurs de cet article que si j'écris sur les PUR c'est que j'aime ces éditions et si je parle de ces livres c'est qu'ils m'intéressent. Certes, je ne pourrais parler que de ce qui me semble positif, mais je préfère rester honnête et dire quand une chose me plaît moins ou que j'ai des doutes.
Les Presses universitaires de Rennes font un boulot incroyable en publiant énormément. Dans le domaine historique il doit s'agir du premier éditeur universitaire en nombre de publications ; j'ai d'ailleurs facilement une vingtaine de leurs bouquins chez moi. Je vous conseille de faire un tour dans leur catalogue, vous trouverez forcément chaussure à votre pied.
Les livres cités ici feront probablement une apparition avec un avis après lecture (qui me semble être le seul avis qui compte vraiment). N'oubliez pas, il s'agit dans les articles du type de celui-ci de présenter avant tout des ouvrages qui peuvent être intéressants, et pourquoi.
Sur ces bonnes (?) paroles, prenons un bouquin et instruisons-nous !
Bien... Déjà, les mobilités sociales sont très souvent étudiées et en particulier l'ascension sociale, dans la notabilité en générale et surtout dans la bourgeoisie et l'aristocratie "nouvelle". Deux thèses me viennent en tête sur ce sujet, celle de Claire Châtelain (Chronique d'une ascension sociale) et celle d'Alain Servel sur le pays d'Apt. Il n'y a rien de nouveau à parler d'ascension sociale, c'est un objet d'étude omniprésent. Avant de venir aux points qui m'ont fait acheter ce livre en particulier, autre point qui me chagrine. On nous présente une histoire "des" mobilités sociales alors qu'il ne s'agit pas des mobilités mais d'une seule mobilité, l'ascension. Le déclassement social, presque jamais étudié sur la longue-durée (déclassement de branches familiales ou de familles entières donc, pas simplement le déclassement d'un individu), semble ici passé sous silence. De plus, le livre traite d'une seule famille, ce qui limitera peut-être les comparaisons dans le texte même, surtout qu'il s'agit d'une "formidable ascension" et que la famille en question semble être arrivée au sommet de la hiérarchie sociale, évacuant toute forme d'ascension intermédiaire (un petit négociant fils d'ouvrier ou même un laboureur propriétaire fils d'un travailleur de la terre).
Malgré tout, traiter d'une seule famille n'est pas un problème en soi, surtout qu'étant donné qu'il s'agit d'une thèse publiée, le propos doit être bien sûr élargi. Ce qui peut intéresser le généalogiste (ou même l'historien) qui ne s'intéresse absolument pas à cette famille Le Couteulx (c'est-à-dire à peu près tous les lecteurs) va se situer ailleurs.
Et finalement, le titre et le résumé éditeur sont peu éclairants sur ce qui me semble être le point fort de ce livre et qui justifierait d'emblée sa lecture : son approche. Une approche spatialisée de la bourgeoisie : comment la mobilité sociale et spatiale vont de paire ? C'est même l'univers matériel (pour reprendre l'expression presque noyée dans le résumé) qui semble être au coeur de ce livre. Et ça, c'est intéressant.
L'auteur semble se diriger vers une étude des objets en général, du logement aux bijoux. Comment les objets nous permettent-ils de mieux appréhender le propriétaire et l'image qu'il se faisait de lui-même ? Pour le généalogiste, l'objet est intéressant dans sa transmission : y a-t-il des objets dont on hérite ? Pourquoi cet objet plutôt qu'un autre ? Les dimensions symboliques doivent être puissantes dans ce mécanisme.
En somme, ce livre me paraît être une excellente lecture que j'ai hâte de débuter. Je vous en dirai davantage quand je l'aurai lu, il est au chaud dans ma bibliothèque. Depuis quelques années, l'idée de travailler sur la transmission de l'objet à travers plusieurs générations m'effleure et cela peut intéresser tout généalogiste ayant chez lui des objets ayant appartenu à des aïeux. Je trouve dommage que le titre et le résumé éditeur ne donnent pas spécialement envie d'acheter ce que la table des matières révèle. Restez connectés, on reparlera bientôt de ce livre !
Voilà, ce sera tout pour cet article. En me relisant, je me trouve parfois un peu dur avec les PUR et même avec les auteurs. Je tiens à préciser aux lecteurs de cet article que si j'écris sur les PUR c'est que j'aime ces éditions et si je parle de ces livres c'est qu'ils m'intéressent. Certes, je ne pourrais parler que de ce qui me semble positif, mais je préfère rester honnête et dire quand une chose me plaît moins ou que j'ai des doutes.
Les Presses universitaires de Rennes font un boulot incroyable en publiant énormément. Dans le domaine historique il doit s'agir du premier éditeur universitaire en nombre de publications ; j'ai d'ailleurs facilement une vingtaine de leurs bouquins chez moi. Je vous conseille de faire un tour dans leur catalogue, vous trouverez forcément chaussure à votre pied.
Les livres cités ici feront probablement une apparition avec un avis après lecture (qui me semble être le seul avis qui compte vraiment). N'oubliez pas, il s'agit dans les articles du type de celui-ci de présenter avant tout des ouvrages qui peuvent être intéressants, et pourquoi.
Sur ces bonnes (?) paroles, prenons un bouquin et instruisons-nous !
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