Vous le savez, Sacrés Ancêtres ! n’aime pas se mêler de politique car votre serviteur respecte toutes les opinions, toutes les croyances. Mais voilà-t-il pas qu’un des candidats à la primaire de la droite et du centre nous dit ceci :
« Mais il ne me paraît pas légitime que la loi permette de considérer qu’un enfant est fils ou fille, de manière exclusive, de deux parents du même sexe. Sa filiation au sens biologique du terme, à l’égard d’un père et d’une mère, ne doit donc plus pouvoir être effacée par une adoption plénière. »
Et là, on touche à une chose importante : la généalogie. Parler de filiation biologique et la mêler à l’état-civil fait sourire tout généalogiste qui s’est penché avec philosophie sur son arbre. En effet, comment être sûr du père ?
La généalogie est une construction, nous le savons. Nous faisons un arbre social, pas génétique. On ne cherche pas à prouver que notre aïeul à la douzième génération est bien notre ancêtre par le sang mais qu’il est notre ancêtre par convention sociale. En effet, comment qualifier autrement la filiation ? Oublions-nous que longtemps le père était le mari de l’épouse, même si le mari avait disparu depuis des années ?
Une filiation agnatique (par les pères) se faisait et se fait toujours majoritairement par la transmission du nom de famille, le nom du père, le patronyme. La mère, elle, accouchait et là se trouvait la preuve de sa filiation. Voilà où se trouve la construction de la famille.
Dire que l’adoption plénière par des homosexuels efface la filiation biologique est une erreur. L’état-civil ne sanctionne pas un fait biologique, mais social. Après tout, il n’y a jamais de test de paternité distribué à la mairie de Trifouillis-les-Oies pour vérifier que Mme Michu a été fidèle à son mari ! Imaginez que l’on fasse systématiquement des tests de paternité ; ne risquerait-on pas de ruiner en pensions alimentaires facteurs et plombiers ?
L’état-civil sert à donner à un nouveau-né des parents. Et c’est une construction sociale, c’est-à-dire de notre société ; alors certains vont crier à la vraisemblance, mais après tout, la vraisemblance, on s’en moque, ce qui compte c’est la vérité. Et la vérité est que l’enfant a des parents, qui sont ceux qui l’élèvent. Deux hommes, deux femmes, peuvent avoir des enfants et ils leur transmettront une éducation qui les intégrera pleinement à un arbre généalogique.
Car la généalogie, la filiation, est une vérité sociale, non biologique. Légitimer la filiation (M. Fillon parle de légitimité) par la biologie, c’est donc nécessairement en faire un acte contraire à la Société qui caractérise l’humain pour le ramener à une sorte de règne animal imaginaire. Si nos ancêtres sont descendus des arbres, M. Fillon, semble-t-il, souhaite nous y faire remonter.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire cette lettre ouverte à M. Fillon :
http://gaytup.blogspot.fr/2016/11/lettre-ouverte-francois-fillon.html
« Mais il ne me paraît pas légitime que la loi permette de considérer qu’un enfant est fils ou fille, de manière exclusive, de deux parents du même sexe. Sa filiation au sens biologique du terme, à l’égard d’un père et d’une mère, ne doit donc plus pouvoir être effacée par une adoption plénière. »
Et là, on touche à une chose importante : la généalogie. Parler de filiation biologique et la mêler à l’état-civil fait sourire tout généalogiste qui s’est penché avec philosophie sur son arbre. En effet, comment être sûr du père ?
La généalogie est une construction, nous le savons. Nous faisons un arbre social, pas génétique. On ne cherche pas à prouver que notre aïeul à la douzième génération est bien notre ancêtre par le sang mais qu’il est notre ancêtre par convention sociale. En effet, comment qualifier autrement la filiation ? Oublions-nous que longtemps le père était le mari de l’épouse, même si le mari avait disparu depuis des années ?
Une filiation agnatique (par les pères) se faisait et se fait toujours majoritairement par la transmission du nom de famille, le nom du père, le patronyme. La mère, elle, accouchait et là se trouvait la preuve de sa filiation. Voilà où se trouve la construction de la famille.
Dire que l’adoption plénière par des homosexuels efface la filiation biologique est une erreur. L’état-civil ne sanctionne pas un fait biologique, mais social. Après tout, il n’y a jamais de test de paternité distribué à la mairie de Trifouillis-les-Oies pour vérifier que Mme Michu a été fidèle à son mari ! Imaginez que l’on fasse systématiquement des tests de paternité ; ne risquerait-on pas de ruiner en pensions alimentaires facteurs et plombiers ?
L’état-civil sert à donner à un nouveau-né des parents. Et c’est une construction sociale, c’est-à-dire de notre société ; alors certains vont crier à la vraisemblance, mais après tout, la vraisemblance, on s’en moque, ce qui compte c’est la vérité. Et la vérité est que l’enfant a des parents, qui sont ceux qui l’élèvent. Deux hommes, deux femmes, peuvent avoir des enfants et ils leur transmettront une éducation qui les intégrera pleinement à un arbre généalogique.
Car la généalogie, la filiation, est une vérité sociale, non biologique. Légitimer la filiation (M. Fillon parle de légitimité) par la biologie, c’est donc nécessairement en faire un acte contraire à la Société qui caractérise l’humain pour le ramener à une sorte de règne animal imaginaire. Si nos ancêtres sont descendus des arbres, M. Fillon, semble-t-il, souhaite nous y faire remonter.
Pour aller plus loin, vous pouvez lire cette lettre ouverte à M. Fillon :
http://gaytup.blogspot.fr/2016/11/lettre-ouverte-francois-fillon.html