C'est
une idée qui me trotte dans la tête depuis plusieurs mois... et je
vais vous en parler.
Comme
vous le savez, votre serviteur s'engage depuis des années pour la
généalogie libre
d'abord à travers le site personnel Prat Généalogie créé
en 2008, puis en se chargeant de la coordination du projet Mariages
du XIXe sur Geneanet pour la Provence. Mais voilà, alors que ce
dernier projet avance assez bien, je me suis dit qu'il serait temps
de voir plus grand et plus en accord avec mes travaux. Sans pour
autant laisser tomber ou même consacrer moins de temps au projet
"Mariages du XIXe" ou à mes relevés personnels,
j'aimerais consacrer un peu de temps à un nouveau projet.
C'est
le projet "Familles parisiennes" qui m'a donné
envie de faire la même chose, mais avec la cité phocéenne. Comme
vous le savez peut-être Marseille possède les plus vieux registres
de notaires de France, et des travaux colossaux ont été effectués
par les bénévoles de l'AG13 dans le dépouillement des tables de
notaires pour les contrats de mariage. Citons encore François Barby
et Didier Verlaque qui ont poursuivi des travaux d'une immense
utilité pour les Marseillais et leurs descendants.
Simplement,
la plupart des généalogistes restent sur un arbre un peu...
décharné. En effet, en se basant sur les relevés effectués
jusqu'à présent, on a l'ossature de l'arbre jusqu'à une période
très reculée, certes, mais on est loin d'avoir une appréhension
fine de la vie des Marseillais.
D'ailleurs,
rares sont les historiens de la cité phocéenne
à l'époque moderne. En
effet, on se noie facilement dans tous ces registres.
C'est
pourquoi j'aimerais, sur le modèle de "Familles parisiennes",
lancer ce projet "Familles marseillaises".
Mais il
me faut de l'aide, d'autres bénévoles, pour m'aider à numériser
des registres, d'autres pour participer à une indexation, etc. Pour
le moment, le projet en est à ses balbutiements,
c'est-à-dire que je n'en suis qu'à délimiter le cadre.
Alors,
en quoi ça consisterait ?
D'abord,
choisir sur quoi travailler. Chaque bénévole étant... bénévole,
il travaille sur ce qu'il veut. Registres paroissiaux, registres
notariés, archives judiciaires, etc. Tout ce qu'il faut, c'est qu'il
numérise en premier lieu un registre ou une liasse de manière
exhaustive.
Exit donc les "registres" déposés sur Geneanet avec
seulement les contrats de mariages et les testaments. Ensuite, le
bénévole peut soit indexer lui-même le registre sur Geneanet, soit
le laisser au soin d'indexeurs qui ne peuvent pas être présents aux
AD de Marseille pour numériser.
Je
propose cinq axes de numérisation et indexation pour l'instant :
1. Les
registres paroissiaux. Déjà numérisés, il s'agirait de faire des
relevés exhaustifs à partir des archives en ligne.
2. Les
tables de mariages du XIXe siècle. Dans le cadre du projet déjà
cité, quelques dépouillements sont en cours. Là aussi, les tables
sont disponibles sur Internet.
3. Les
archives notariales. Voilà le gros morceau. Il faudrait numériser
intégralement
des registres, suivant les choix des bénévoles qui numérisent, et
les déposer sur Geneanet pour indexation. D'abord sommaires, ces
indexations devraient dans l'idéal inclure tous les actes. On aurait
donc une indexation sommaire avec le type d'acte, les parties
impliquées et cela permettant ensuite de tomber sur l'acte
directement à partir d'une recherche Geneanet. Les plus courageux
pourront faire des "analyses" plus ou moins sommaires des
actes ; et là, en toute franchise, je pense que ce ne sera possible,
dans un premier temps, que pour les contrats de mariages, les
testaments et les actes sortant de l'ordinaire. Mais il faut que les
autres actes soient présents pour
plus tard d'où cette
condition absolue d'une numérisation intégrale.
4. Les
archives privées. Papiers de familles, livres de raison, peuvent
être un bon angle pour faire de l'histoire de la famille. La
numérisation, assez rapide, de ces liasses ou petits livres,
s'avérera particulièrement utile pour l'historien.
5. Les
archives professionnelles. Les corporations ont laissé parfois des
archives. Elles nous permettent de mieux comprendre la vie de nos
aïeux en les replaçant dans un contexte professionnel (le métier),
géographique (Marseille) et temporel (l'Ancien Régime).
On est au plus près de la réalité du métier de tonnelier ou autre
de notre ancêtre marseillais si on a comme lecture les statuts de la
corporation, sa
correspondance, ses jugements, les élections, etc..
Vous
l'aurez noté, la focale se trouve surtout sur l'Ancien Régime, mais
d'autres sources peuvent être incluses par la suite, comme les
archives des tribunaux, les archives ecclésiastiques, etc. Au gré
des bénévoles et surtout
de l'avancée de certains projets.
En
effet, la priorité, à mon sens, est de favoriser la numérisation
d'archives notariales très souvent consultées et qui risquent de
s'abîmer avec le temps. De plus, le généalogiste et l'historien
seront (en général) davantage intéressés par cela que par
certains autres documents.
C'est
un projet que je voudrais pluridisciplinaire. Je souhaiterais qu'il
intéresse tant le généalogiste que l'historien, tant l'archiviste
que le curieux. Qu'il puisse être utile à ceux qui font de
l'histoire économique, sociale, familiale ou autre. C'est un projet
qui a pour but de mieux connaître les Marseillais d'antan.
Je ne
sais pas encore quelle forme doit prendre l'ensemble. Fonder une
association ? Ou simplement avec le patronage d'un site, travailler
librement ? Je ne sais
pas. C'est aussi pour cela que j'écris cet article, pour un peu
prendre la température, savoir qui serait partant pour
indexer/numériser voire coordonner certaines parties du projet, et
en gros, ce que vous en pensez. Ce serait sympa, à mon avis, de se
lancer là-dedans, avec en tête le fait que cela peut donner
l'inspiration à d'autres communes et pourquoi pas, un jour, lancer
un projet "familles provençales".
Mais
bon... d'abord "Familles marseillaises" ! Un pas à la
fois.
Si vous
souhaitez participer au projet, vous pouvez aussi m'écrire
directement sur mon adresse mail : thomasspinosa [at] hotmail.com