L’idée de cet article m’est venu en lisant un
commentaire (au second degré !) sur la création d’un site de rencontres
pour généalogistes.
Je me suis dit : Et pourquoi pas ?!
Puis j’ai pouffé de rire et j’ai regardé la pluie
par la fenêtre en pensant à l’endroit où pouvait bien être décédée Tatie
Ursule.
Si ça existait, à quoi ça pourrait bien ressembler ?
Par exemple, sur un tel site, on ne chercherait
pas un homme ou une femme, mais un « futur sosa 2 » ou futur « sosa
3 » ou éventuellement un sosa neutre pour ne froisser personne ou bisosa,
même.
Hormis la classique photo de profil, pouvant être
remplacée par le pedigree généalogique sous forme d’arbre, on n’aurait bien sûr
pas de catégorie « hobbies ». Car tout le monde sait que les
généalogistes ne font que ça, qu’on se réveille au milieu de la nuit en criant :
« Montpezat ! J’ai pas cherché dans les registres de Montpezat ! »
avant de s’écrouler de nouveau dans un sommeil fort agité.
A la place, on mettrait une catégorie : « Origines ».
Avec la liste des départements, pays, etc. Cela permettrait la discussion :
« slt !
— T’as des origines du 06 !
— Ouais, lol
— D’où ? ♥
— Grasse
— Ah, je cherche un mec
avec des origines de Nice. *l’utilisatrice vous a bloqué* »
Il y aurait bien sûr l’âge avec en plus « l’ancienneté »,
soit le nombre d’années de pratique de la généalogie. Genre : « 35
ans. 15 ans d’ancienneté » Ce qui permettrait de ne pas tomber sur un(e) newbie
qui y connaît rien en numérisations en ligne. Le soir, au coin du feu, devoir
expliquer la différence entre archives municipales, départementales et autres,
c’est assez pénible. On cherche l’âme sœur ou non !
Bien entendu, les gens vont mentir sur leur profil
et pour éviter cela, quant à l’âge, la photo ou l’ancienneté, on demandera, en
bon généalogiste, quelles sont les sources !
Les sources étant le cœur même de… l’obsession en
généalogie, une partie lui sera dédiée. Comment la personne prétendant trouver
l’âme sœur généalogique gère-t-elle ses sources ? D’après une étude, 92%
des ruptures sont dues à une incompatibilité dans la gestion et la (non)
publication des sources.
Dans « préférences », on demandera si
la personne préfère quelqu’un de son âge, de sa région, Geneanet ou Filae, etc.
Toutes les questions absolument essentielles à la prise en compte du « match »
que l’algorithme digne de Google produira.
La mise en commun éventuelle des arbres des
utilisateurs permettra de savoir s’ils sont cousins et si oui à quel degré :
« Dingue, té ma couzine au 5e
degré !
— Ah ouais MDR
— Du coup, tu reçois ce
soir ? Pas bsoin de dispens de consanguinité ! *clin d’œil pervers*
*clin d’œil pervers* *clin d’œil pervers*
— LOL, j’peux pas, j’ai
soirée Geneatique avec les copines.
— Demain, alors ? *l’utilisatrice
vous a bloqué* »
Une fiche prise au hasard : celle de Scarlett72 — © GeneaLove™
Pour vous donner une idée, voici la « fiche »
simplifiée (et non le profil, tout bon généalogiste sait qu’on dit « une
fiche ») d’une utilisatrice : Scarlett72.
Bien sûr, Scarlett ne trouvera jamais l’âme-sœur car,
si on est attentif, on notera que 263 ancêtres pour 12 ans de recherches c’est pas
assez !
Même si Scarlett72 n’aura jamais de « match »,
on peut lui souhaiter le meilleur sur une plateforme de rencontres moins
exigeante. #Loser
Peu après le lancement du site, on peut parier
sur le lancement de l’appli pour Apple et Android. Grâce au GPS, vous aurez la
possibilité de voir les inscrits les plus proches de chez vous. Comme Tinder et
consorts, vous pourrez « swiper » les profils.
Pour approuver le profil : swipez vers le
bas, afin de construire avec l’autre une généalogie descendante.
Pour refuser le profil : swipez vers le haut,
vers l'infini nébuleux des cimes généalogiques.
Si vous approuvez un profil qui vous approuve,
vous aurez alors un « match » et pourrez, en toute sérénité, comparer
vos arbres !
Bientôt, grâce à
GeneaLove™, toi aussi trouve l’amour généalogique !